Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce Lundi 15 Avril 2024 à Nyiragongo, la société civile provinciale de la Nord-Kivu a dénoncé les agissements préjudiciables de certains éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des combattants compatriotes Wazalendo, qui seraient impliqués dans des actes criminels ayant pour but de perturber la population à travers des arrestations arbitraires et le paiement d’amendes exorbitantes.
Les différentes coordinations territoriales et urbaines des forces vives de la société civile de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Goma expriment leur inquiétude face à la montée en puissance de la criminalité à Nyiragongo et Goma. Malgré les efforts déployés de part et d’autre, ces structures citoyennes indiquent que la situation sécuritaire reste toujours préoccupante.
La société civile a également pointé du doigt les agissements de certains agents de la police de circulation routière, accusés de pratiquer des extorsions financières sur les usagers de la route, au lieu d’assurer la sécurité de la population.
« Déplorons les comportements de certains éléments de la police de circulation routière qui sont perceptibles partout à cause de la prolifération des carrefours. Ils s’adonnent à des tracasseries financières contre des usagers de la route qui proviennent de la zone d’ennemis au lieu de veiller au contrôle pour la sécurité de l’entité », indique la coordination de la société civile du Nord-Kivu.
Tout en saluant le travail de la justice militaire qui a condamné un militaire des FARDC pour la mort de trois civils à Majengo, dans la commune de Karisimbi, la semaine dernière, cette coordination de la société civile a formulé plusieurs recommandations, dont le retrait des militaires de la ville de Goma pour les affecter en première ligne, la mise en place urgente de bouclages dans les quartiers suspects, la réduction des postes de contrôle de la police de la circulation routière, et le renforcement de la sécurisation de la population par d’autres effectifs policiers.
S’adressant aux FARDC, cette organisation civile demande l’engagement des affrontements, le plus urgemment possible, pour éloigner l’ennemi et le poursuivre jusqu’à le défaire totalement. Pendant ce temps, elle appelle la population de rester sereine et vigilante en dénonçant tous les suspects et ne pas tomber dans le piège de l’ennemi, qui ne jure que par créer un chaos afin de l’opposer à ses autorités.
Soulignons que la situation sécuritaire demeure critique à Goma, Masisi et Nyiragongo. Cette précarité de la situation sécuritaire est caractérisée par la criminalité urbaine notamment à Goma, où plus de dix personnes ont été tuées en moins d’une semaine.
Ange kahemulo depuis Goma