La société civile et les leaders communautaires du territoire de Nyiragongo expriment leur indignation envers l’administrateur policier, Iduma Molendo Patrick, qu’ils accusent d’incitation aux troubles, d’usurpation des pouvoirs et d’insubordination.
Ils dénoncent ses tentatives de rouvrir des enquêtes sur la succession à la chefferie de Bukumu, une affaire déjà classée, dans le but de semer le chaos et de créer des troubles pendant cette période guerre imposée par le Rwanda.
Dans une déclaration publique datée du 23 mars 2024, la société civile de Nyiragongo souligne que les agissements de l’administrateur policier correspondent à des stratégies utilisées par l’ennemi en 1995 lors de la guerre de la libération de l’AFDL.
En outre, ils appellent à sa destitution urgente, le considérant comme un danger pour la population et la province du Nord-Kivu.
Ils demandent aux autorités compétentes d’interpeller et d’auditionner l’administrateur policier pour ses actes répréhensibles et d’appliquer l’ordonnance portant mise en retraite des officiers de la PNC, dont il fait partie.
« Aller jusqu’à réveiller un dossier déjà clos et sans qualité n’est rien d’autre qu’un acte de vouloir soulever la population et créer un désordre pendant cette guerre d’agression imposée par le Rwanda pour ensuite, ouvrir l’infiltration de l’ennemi dans la chefferie de Bukumu pour s’emparer facilement de la ville de Goma. Soulignons que ces agissements de l’administrateur du territoire de Nyiragongo corroborent aux stratégies utilisées par l’ennemi en 1995 lors de la guerre dite de la Libération/AFDL en assassinant le Mwami Bakungu Bigaruka alors chef de la chefferie de Bukumu qui constituait leur obstacle avant de s’emparer de la ville de Goma », a-t-on lu dans cette déclaration.
Toujours selon la même source, la société civile renseigne que l’administration de leurs entités serait facilement corruptible et un élément qui pourrait tenir l’image de la Police Nationale Congolaise.
« À ce titre, il constitue un danger permanent pour la population et pour toute la province du Nord-Kivu et donc, il s’observe une impérieuse nécessité de le destituer dans l’urgence » ont-ils ajouté
Par ailleurs, la société civile et les leaders communautaires suspendent leur participation aux réunions du conseil local de sécurité et appellent le gouverneur du Nord-Kivu à mettre immédiatement l’administrateur du territoire de Nyiragongo en retraite afin de favoriser la paix et la stabilité dans la région. Ils exigent également la mise en place d’une enquête sur les agissements de cet individu et l’application des sanctions exemplaires.
Ange kahemulo depuis Goma