Dans une interview accordée à AFRIK-INFO.CD ce mardi 19 mars 2024, l’architecte Gyres Banza est revenu sur les principales causes d’affaissement des immeubles à Kinshasa, devenu un grand risque pour la population, causant des blessés et mort d’hommes.
Parmi les causes principales de cette situation précaire, cet architecte épingle le manque de professionnalisme ainsi que le non-respect des normes de constructions.
“L’étude et L’exécution des projets de construction sont confiés aux
charlatans en lieu et place des experts du domaine de construction
(Architectes et ingénieurs, géomètre, topographe, urbaniste)”, a t-il dit
En où, il renseigne qu’il y’a des conditions à remplir pour obtenir l’autorisation de construire d’un immeuble de plus de 5 niveaux à Kinshasa.
“L’exécution d’un tel projet doit être confié à un bureau d’études d’architecture ou à une société de construction où nous trouvons toute l’équipe intervenant : L’architecte, l’ingénieur BTP (Bâtiment et Travaux Publics), le géomètre, topographe, urbaniste”, a t-il insisté.
Et d’ajouter: “ L’exécution d’un tel projet peut être aussi autorisé si l’architecte intervient en tant que chef de projet, accompagné par les ingénieurs et cela permet d’élaborer les documents techniques nécessaires pour la réalisation du projet dans le règle de
l’art”.
Gyres Banza a fait également savoir qu’il existe des défis spécifiques liés au terrain ou à l’environnement qui prédisposent les maisons à des problèmes d’écroulement.
“Nous avons des terrains : Accidentés, Sablonneux, marécageux er sismique.
Chaque terrain nécessite des technicités particulières appropriées pour la
construction d’un bâtiment. Si les normes ne sont pas respectées il y aura
d’énormes dégâts. Même pour la démolition des bâtiments, il existe des normes à respecter pour éviter l’écroulements des bâtiments voisins”, a t- il indiqué.
Cet architecte en bâtiment révèle également qu’aujourd’hui, il y’a des techniques pour prévenir à l’écroulement ou l’effondrement d’un bâtiment entre autre : Le diagnostic technique visuel, le diagnostic technique et instrumenté, les surveillances de la santé du bâtiment.
Par ailleurs, il accuse aussi l’État congolais de ne pas mettre en place une bonne politique pouvant permettre d’éviter ce genre de situation.
“c’est pourquoi l’ordre national des architectes milite à ce que l’État congolais soit contre l’intervention des charlatans de construction pour éviter des dégâts”, a t-il conclu.
Horace Codo T.